jeudi 31 mai 2007

La fête

A la première contraction sincère,
En milliers et mouillées secondes,
Ronde, souriante par dessus l'éther,
Courante, comptante en mois ronds,

Douze saisons vinrent berceuses
Mes insconcients croa croa
Aux doux bras de rêveuse
Eternellement, deux étaient là.

Au deuxième titillement,
Je vis des heures fécondes
Au tapis de nombreux défis lents,
Brindilles de mes primitives secondes.

Lutteuse au poids tamisé,
Championne même à la Tamise
Toujours, à chaque douceur émise
La bise en son intérieur se brisait.

Quand un nouveau charpentier arrive
J'ai choisi la lune et l'éclipse,
Puisse-tu voir tes chaînes qui s'éclipsent,
S'évaporent à jamais tes rives.

Les rides dont tu brides tant
Aux roses poudres, vermillons,
Au son joyeux d'un nouvel enfant
Te maquille vermeil à leur façon.

Ta coupe se prénomme saule pleureur,
Feuilles innombrables coupent tes ramures,
A l'allure de ce qui nous ait sûr
Portant loin du sol les fleurs,

Vers les murmures de vertes branches basses,
Prairie des murmures au sombre repère,
Les vipères chuchotent à ma table basse,
Je les chasse en levant haut mon verre.

Leurs jalousies et leurs paroles d'argent,
Elles t'enrichissent en comptant,
Quand je m'endors, en mon silence
Je t'enrichis plus que l'or.

J'ai eu en cadeau ta jolie croix,
Ta voix sans échos de nouveaux mots
Me traîne à tour d'aiguille en photo
Redresse mon dos à ton image, ma foi,

Peut-être, tu me liras avant de te taire,
Ces mots qui ne sont pas ma langue maternelle
Pour le temps qu'ils me sont bien fils naturels,
Sels et fiers de l'amour dont tu es mère.

dimanche 27 mai 2007

Le vieux village

Inconnu, au bord d'un fleuve en crue
Soutenu par un banc au bois nu
A regarder le sourire de l'innocence
Croquant un visage sans expérience,

Aimer à regretter un passé charmant
Tout oublier pour ne point souffrir
Chercher en vain un fait pour haïr
Les pensées manquent, la joie demeure changeante.

Que puis-je dire ? En quoi pourrai-faire un éloge ?
Une ombre familière, derrière une toge
Sans cette dernière, la lumière est de trop
Sans cette dernière, rien est beau.

mercredi 23 mai 2007

Lunatique...assez métallique

Je commence par me débarrasser de mes clés, de mon portefeuille, de mon blouson puis j'avance d'un pas. Une forte appréhension arrive, la cage thoracique se gonfle d'un coup mais au lieu d'une bouffée d'air réconcilliant, la peur de m'écrase devant ce tas déchaîné y est entrée. Ma mâchoire est serrée pour éviter de me mordre la langue pendant les prochaines secousses, je joue des coudes et je m'approche encore de plus près vers la basse continue, plus près encore, là, à cet endroit où il y a plus que le coeur qui résonne dans un son qui ignore le corps.


Deftones, Change.

D'un coup je me fait bousculer, entrainé malgré moi à me jeter dans un bain de chair. Les cheveux mouillés me piquent le visage, ils me piquent les yeux puis ils me piquent le nez. Un coup d'épaule suivi d'un autre, et encore un autre. Un bras. Un corps entier s'est jeté sur moi et bien d'autres coups encore, j'ai mal, est-ce que je saigne? Je ne vois rien, je n'ai pas le temps, je finis par accepter de me prendre des coups et vibrer de toute ma violence. Soudain un inconnu me sourit et me fait signe qu'il va me soulever. Surpris, tout mon poids repose déjà sur ses épaules, de cette hauteur je me couche, raide, sur le lit de bras et je flotte; trente secondes, c'est court. Je n'ai rien ressenti alors je tombe sans qu'on ne me rattrappe. Le bref instant où l'esprit a heurté la conscience, enfoncé des cailloux ronds et pointus dans le dos, petits et plats dans la peau.


Faith no more, The gentle art to make ennemies.

La douleur, le souffle coupé par l'effort, l'instinct dit de faire attention mais l'envie insatiable d'être encore flottant est trop fort alors je recommence mais je ne lutte plus par manque de force et je me sens bercé par le mouvement d'une masse de chair transpirante, suintante l'alcool, mes jambes redécollent, l'espace qu'occupe mon corps devient infime, les mains ne protègent plus le visage, la tête tourne et cogne sur les os et la chair humide.La musique est sublime. Dès ce moment là je fais signe que je veux être là haut, je ne sais pas comment mais les mains sont là à me soutenir, les doigts massent légèrement mon dos douloureux, les mains pressent précisément sur les bleus encore récents. Mes pieds levés, mes mains levées, à fin de ne pas cogner sur les têtes qui sont dessous ou pire encore par mégard crever avec mes doigts des yeux innocents. Trop conscient, je dois fermer à présent mes paupières et revivre cette sensation qui ne dure qu'une fraction de seconde où l'air joue contre la gravité sur soixante mètres de hauteur et je retombe toujours.


A perfect circle, 3 libras.

A l'adolescent qui se jette furieusement dans la musique pour vivre.

dimanche 20 mai 2007

Au commencement


54x73
encre, acrylique, collection privée

mardi 15 mai 2007

Un peu plus tard

Flottant, sans flots ni d'étang
En étant flot trop flottant
Je suis trop dans la masse d'antan.

Ce levant, va-t-il se mettre au chant?

Faire un croquis de mon insomnie
Sans patience trace de crayon
A travers le mot et ses rayons.

Où est l'ombre dans ce lit?

A quatre pattes, je vois la terre,
Ses deux jambes à la lumière
Enjambent la jeunesse à trois.

J'arrive en cheval à Troie
Mon amour n'est pas Hélène
Je m'imagine cette scène.

Saine, la lumière est claire?

Avec l'assurance des amers
J'aimerai peindre ma vie
Sans foncer vos utopies.

Ici, passé d'asie rejoint.
Lointain pays en forme d'esse
Debout l'homme n'a de cesse
Rejoindre les deux bouts au loin.

Tu dung

Mardi matin

Il est deux heures et demi du matin
Je suis assis là, au milieu de la nuit
Une voix et des bruits sans fin
Me poursuivent en ce noir matin.

Enregistrer en mode brouillon, bleu
Trop peu de mots dans ce mélange
Publier en un clique, orange
Je ne puisse me contenter de si peu.

Un moustique, une claque, ma peau en feu.

mercredi 9 mai 2007

La statue

Un jour sur trois, par dessus des toits
Le vent n'est pas déçu ni des soies
Un soir sur trois, véritablement
Des astres doivent être deviné, l'air ment.

De hauts toits, je te vois là haut
Ô toi! tu me tourne le dos.
Le clocher te met en valeur
La cathédrale, ta splendeur.

Ton nom est toujours vierge, même cachet,
Suprême à la saison passée.
En corps, te voilà revenue dorée
Sans contenu, ton sourire adoré,
De mes pauvres airs te moquer,
Quand au coin de la rue, sous tes pieds,
Je te vois comme divertissement.

Tu ne m'as fait aucun,
De mon destin,
Avertissement,
Car tu n'en sais rien de la maldonne
De la chair qu'ont les statues
Mais avant que ma chair ne se tût
Je te salue, Ô Madonne.

Tu dung

mardi 8 mai 2007

La répétition

La répétition: " processus mental intentionnel qui permet d'augmenter la persistance d'une trace mnésique (pouvant aller jusqu'à quelques heures) et la probabilité qu'elle soit stockée d'une façon plus ou moins permanente en mémoire à long terme. "
Dans quel but ? Celui de s'occuper de sa mémoire, du même fait celui du développement de son espèce afin d'assurer la survie de sa descendance. Le corps est destructible mais l'homme et son intelligence ont inventé les outils nécessaires pour stocker la mémoire, ainsi favoriser l'évolution de l'espèce humaine.
La première fois que l'on fait, dépourvu d'expérience et de savoir du résultat final, ce que l'on fait est vite fait. A la deuxième fois, nous faisons plus lentement, plus précisément, l'assurance est là et le temps ne compte plus. Ce qui m'amène à cette anecdote.
Un ami, aujourd'hui même, dit une blague à haute voix et personne n'a rit. Quinze secondes plus tard il répéta calmement.
- Ce jeu me casse les couilles car les mobs me pètent les burnes. ( mob est le mot désignant le Personnage Non Joueur dans un jeu vidéo )
Toujours aucune réponse, dans un cybercafé, une salle de jeux en réseaux sur ordinateur via internet, les joueurs sont absorbés par le monde virtuel et portent des casques donc ils n'entendent rien. De ce fait j'ai dû répondre d'une voix ordinaire.
- Rigolez! les gens, Nounours vous a dit une blague pour vous parler car il se sent seul.
- Aujourd'hui, c'est la deuxième méchanceté que tu me dit, me répondit-il en se retournant.
- Je suis né méchant, rétorquai-je laconiquement, surpris tout en continuant ma besogne.
Puis il s'est remis à jouer.
Plus tard, on est sorti fumer une cigarette, à la porte de derrière de la salle.
- Quand tu as dit ta blague la première fois, si tu t'étais retourné vers moi, tu m'aurais vu rire en ta direction en essuyant la vaisselle, lui parlai-je.
- Mais... objecta-il en me regardant.
Je l'ai coupé et j'ai répété mots pour mots plus lentement.
- Quand tu a dit ta blague la première fois, si tu t'étais retourné vers moi, tu m'aurais vu rire en ta direction en essuyant la vaisselle.
Son regard s'est redirigé vers moi, puis ses yeux se baissaient vers les mégots, à terre, encore fumant, un semblant de sourire se dessiner sur son visage, le même que celui de Mona.

Tu dung

samedi 5 mai 2007

Dos au roc

Grise fumée grise pensée
Flottante glissante ondulante
Pareil au vent glacé
Infiltrant sans secousse

Charitables tousses
Cent fantasmes vomissantes
Maladives pensées
Malhonnêtes fumées
Torturantes sans crier gard
Carressantes par moment

Sous un ciel blafard
Adossé à un pauvre roc
Il fume et il attend
Le dernier reposant choc.

Tudung

vendredi 4 mai 2007

mercredi 2 mai 2007

"o dau" ou égarement des sens



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Métamorphoses

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