samedi 23 juin 2007

Après la musique

Arrivée au mont Parnasse, avec le maladroit contrôleur, nous sommes partis chercher notre copain en exil pour la carrière puis...

J'ai profité pour faire des clics et des flashs, car le planning n'était pas prévu pour les croquis, néanmoins j'ai pris des notes...





Je suis en train d'approfondir mes études de la perspective, et j'ai vérifié les observations à propos de la lumière, déjà énoncées par d'autres peintres, en temps de grisailles. Quand le ciel est claire, sans nuages, au pied de Sacré Coeur, la vue lointaine de Paris est couverte par une brume jaunâtre(sfumato ?). Par temps d'averses, la lumière est diffuse et vue de loin les détails sont les plus nets. La lumière idéale pour peindre sans reflets.












Je vais tenter d'intégrer ces nuages à mes croquis des gens qui attendent le tram, les conversations et préparer soigneusement une exposition, dans environ deux ou trois semaines tout en continuant à approfondir De Vinci,Traité de la peinture, Goethe,Traité des couleurs, Kandinsky,Du spirituel dans l'art, Point et ligne sur plan, Klee, Théorie de l'art moderne.
Longue vie à la migraine et les aspirines.
Ah, Oui! Nous avons pris le dîner en face d'un restaurant au nom Le Paradis.



dimanche 17 juin 2007

Hier, concert au monstre

Coincé au hublot, j'entend un cachalot,
Son chant coulant un superbe paquebot,
Pauvres, beaux, marins moqueurs de l'albatros,
Comme des chats dans l'eau, maigres et moches.

Cet immense poisson, il pourrait marcher
Puis refouler son bleu quotidien, plastique,
Sucré léger, douce banane, pulpeuse,
S'enivrer aux doigts doubles de la crocheuse,

Violoncelliste en contre temps triste,
Blancheur et peau, éclairée ronde soliste,
L'orange dans son dos mange le rouge,
Couche de poudre, ses joues roses rougit,

Enfonce ses ongles, glissant vers le mi,
Sur un corps de bois, sans veine, vernis foncé,
Tiraillé par quatre cordes expire
Grave en une pincée douloureux, la aigüe.

En paix, Socrate continue son siguë,
Gertrude régule les échappements,
Les amusement au fond de l'océan

Au monstre marin contre son gré, malgré
Les belles couleurs abstraites de Turner,
Au son des heures enchaîné à chavirer.

Tu dung



Un petit concert du vendredi soir, mélangé à mon envie de peindre mais je suis coincé au travail aujourd'hui, alors je vous écris. Un doux dimanche vous sourit.

vendredi 15 juin 2007

Comment et pourquoi j'ai choisi la peinture.

Pendant le film, Mary à tout prix, sortie le 11 novembre 1998 lorsque Ted, joué par l'acteur Ben Stiller, à peu près, a dit :" Je suis écrivain car c'est un métier que je peux exercer partout où je pourrai être avec la femme de ma vie."
Après ce cinéma, la tête jeune de vingt années et encore dans les nuages, j'ai réfléchi à cette phrase, puis à devenir un écrivain. Ecrire des livres en français alors que j'ai des lacunes de vocabulaire dû à mon arrivée tardive en France, en 92 exactement, à ce moment là je savais dire "bonjour, merci", ce n'est pas possible, pas avec ma tronche de niak. En revanche j'ai toujours dessiné, je crois avoir une chance de travailler en tant que dessinateur, illustrateur ou peintre.
Dans cet enjeu, il y a la femme et aussi ma liberté, cette dernière je l'ai compris que plus tard quand la femme est partie avec la télé. Alors j'ai arrêté mes études supérieures, mon premier refus envers l'enseignement, la fin d'une fausse docilité et d'une obéissance aveugle. A cet effet, venait le refus du travail des bureaux d'études, et de méthodes de conceptions mécaniques. Je suis allé voir et espérer à la faculté d'histoire de l'art et j'ai encore abandonné quand mes maîtres de stages et de travail au musée comptemporain m'ont dit que je ne serais considéré comme jeune artiste qu'à l'âge de trente ans. Ainsi j'ai commencé à travailler dans les salles de jeux pour être indépendant et avec soin j'ai cramé ma jeunesse comme il se doit, pour ne pas être gris à force de broyer du noir.
A présent, approchant de la trentaine je sors de l'ombre, en montrant un peu plus le projet que j'ai nourrit et mené dans mon coin. Je suis autodidacte et la peinture n'est pas ma passion, elle est simplement le travail qui me permettrait, peut-être, de vivre à l'écart de ce monde et continuer à refuser de servir le progrès et la course à l'industrie en négligeant l'être humain. Ressentir la souffrance est tragique, en rire de la souffrance la rendre comique, vivre et lutter tant que la force est encore là est une épopée.
La technologie et les belles inventions, au lieu de servir l'humanité à progresser et à communiquer, a créé une nouvelle forme d'esclavage, le miroir dans lequel l'homme croit voir son reflet et ses rêves de grandeur. Les esclaves des Amériques ont inventé le blues pour communiquer et les maîtres ont imité pour se moquer de ces pauvres. Les chaînes abstraites de notre temps sont là, l'antidépresseur a remplacé la drogue que l'on donne au mineur, les pauvres créent et travaillent, les millionaires achètent et collectionnent pour les générations à venir, mais si on fait le calcul sur trente ans de carrière on a gagné le million rêvé, le compte était bon en franc.
Mon professeur d'Histoire du lycée, un fier breton, amateur de whisky m'a appris à aimer plus cet alcool que ses cours, il m'a aussi appris une autre chose, le travail c'est notre liberté disait-il. Cet autre professeur de qualité, qui au premier cours a fait remplir un questionaire sur le besoin, les vingt-quatre garçons de la vingtaine ont tout mis sauf le sexe et pourtant il est le quatrième besoin dont on s'efforce tant à sacraliser pour le rendre négatif en montrant des illusions à la jeunesse. Nicole Kidmann a si bien dit à la fin de Eyes Wild Shut de Stanley Kubrik:"fuck."
Dans le cybercafé où je travaille actuellement, je vois toute sorte d'hommes de classe et de métiers différents, certains résignés à être père et tentent de le faire au mieux mais ils ressentent toujours l'envie de jouer encore avec les copains, d'autres viennent car ils se sentent libres d'être eux-même, il y a aussi les assistés, les désespérés qui ont perdu l'espoir pour l'instant et les vieux mauvais garçons trop vieux à présent pour être mauvais, et ceux de la vingtaine qui ont besoin d'entendre sans arrêt "Va trouver un boulot" pour se décider enfin par eux-même d'être responsable. Enfin il y a les sauvages assagis, les marginaux lucides qui ont encore un sens de l'honneur et qui ose le respecter.
Cela dure et je continue ma besogne dans ce cybercafé en tant qu'employé pour garder l'âme de cette salle comme l'a laissé l'ancien gérant qui avait aussi un autre métier, celui d'éducateur. Puis j'ai découvert les rares lieux où la vraie convivialité est là. Cette découverte me rassure quelque peu à propos de cette ville, perpétuellement en évolution, que j'ai choisi, je veux qu'elle soit ma deuxième ville natale. D'ici je vais me servir des couleurs, des formes et des symboles pour montrer du doigt l'image digne du dieu dégénéré à l'esprit humain. Le secret, Edgar Poe m'a appris comment cacher un secret avant de mourir misérablement dans une rue, pour ceux qui sont intelligent il suffit de le mettre en évidence car ils chercheront toujours une réponse ailleurs et le tout est révélé pour clore. Nous sommes tous intelligents, c'est notre aptitude à observer, déduire, relier et choisir.
De la brume au fil qui nous relient, je dessine et prépare mon dessein pour mériter les seuls biens qui me restent. Tu, dung un prénom double qui signifie charmant et courageux que j'ai conservé en refusant la facilité de prononciation de Damien ou Joseph, j'ai réajusté le tout avec un troisième mot pour me définir, la Foi, celle que j'ai perdu très tôt puis retrouvé grâce aux nombreuses crises par une surconsommation du café. Je peux vous dire, à présent, avec assurance que ma peinture, mes couleurs ne sont pas un message de colère, ni d'oppression mais ce sentiment d'exister libre, à la fin de l'acte. A force de répétition, cette forme en V que vous voyez parfois comme nos ailes abstraites est aussi les deux simples traits qui représentent notre beau sourire.

lundi 11 juin 2007

Délire

Cupidon enlève l'arc du tronc
Du d majuscule à l'abandon,
Qui devient épais comme un i
Le dé ainsi n'était pas à jeté.
Ce singulier des putti vit
La corde en courbe encore fléchée
Relie le manque et rit
Car il vit alors un e petit.
Ici, l'endormi Cicéron,
Avant son arrivé à l'Archéron,
Avale ses cailloux salés
Quand il nous voit bouche bée,
Et pour éviter de voir nos moues,
Nous révèle que l'équilibre du fou
Ses jambes en l'air, sans nues
Donne à ses yeux un u.

Carnet de croquis

Ci-dessus mon fou du roi, puis des croquis de personnes qui attendent le tram.

Une conversation d'aujourd'hui,

Une jeune fille qui attend le tram, vous voyez le fil qui l'attache.^^
Un dessin de mon monde rêvé,
Je vous présente la plus jolie cliente que j'ai vu pour l'instant, le premier dessin de mon carnet, et il date déjà de 18 mois.
Je vous souhaite une semaine remplie de joyeux sourires.

mercredi 6 juin 2007

Mardi soir

La trame de cette histoire n'est pas un drame
Je manque d'états d'âme, ça devient un slam
Normalement, c'est ma soirée slam
Hélas il n'y avait plus de tram.

En partant de la droite, l'adroit boulanger
A son côté droit, le maladroit contrôleur,
Puis viennent les étudiants boudeurs,
Le fabuleux charpentier est occupé,
Alors le luthier a pris sa place
On n'a pas d'écrivain donc point d'alexandrin
Mais notre voyageur est plein d'entrain
Au milieu des ingénieurs
Et les docteurs, face à la glace
Tournent le dos au jardinier
Ce dernier est un rêveur
Il sent encore ses fringues
Qui chlinguent l'odeur des fleurs.
Il me dit:" Etrange, les odeurs
Quand on pleure, ils sont communs et pareils,
Le parfum qui nous trouble le sommeil"
Et moi pauvre vietnamien
Qui cherche à faire le lien
Entre mon pote pied noir
Et ce noir français,François.
Enfin, avant d'aller me coucher
Je voudrai vous écrire le pire,
Qu'on est tous enchaîné, sans rire
Aux pieds de la liberté.

mardi 5 juin 2007

Le marchand des rêves

Sous la pluie douce, par dessus les couleurs,
Son pas ni las ni connu de la trève
Le marchand des rêves vit son rêve,
Son sac rempli de nuits des rêveurs.

tu dung



J'ai réussi à trouver complètement ma peinture, ce qui n'empêchera en rien les modifications à venir, mais je ne peux faire le boulot pour ma survie, écrire et faire mon travail de peintre, apprécier comme il se doit la crise de la trentaine et d'autres joies encore, ainsi je continuerai à vous partager mes couleurs quand elles seront prêtes.
Je vous remercie sincèrement pour tout et que vos meilleurs rêves vous accompagnent.