vendredi 6 juillet 2007

La rue

Au milieu de cette droite goudronnée,
Né mon regard à l'horizontale couronnée,
Haut devant l'interdiction de stationner,
Seul, installé au grillage ferré,
Le vent detté nonchalant nie en rafale.

Yeux, nez, lèvres, pointés vers l'ouïe moite,
Soudain un éclat de vert éclate, notable
Entre la flagrante gouttière brunie, en brin
Et les pierres taillées, polies, en déclin
Grisées beiges en grappe, mur sans table.

Une feuille, ordinairement adéquate,
Unique ornement de la rue à deux sous,
Son nom, je vous le dirai en dessous,
En selle d'un tour de magie au fait,
A cru un peu comme celle des fées.

Pour l'instant je vais m'assoir,
Au perchoir cotonneux,
Et vendre mon rythme aux poids,
Au perchoir mélodieux
De la mélancolie d'un soir
D'été au sirop trop de citron.

Elle m'accorde en contrepartie,
A la sue des glaçons de sa sucrerie,
L'acidité élévée, la garde à vue,
En contre-bas, prolonge ma vue
De l'air épanoui des ornières,
Vers la vie dans la rue des étuves,
Le flux à feuilles nommé la misère.

Tu dung

Elle m'intrigue depuis quelques semaines cette plante nommée la Misère, comme elle est encore là dans la rue "Les étuves", je la dédicace ces lignes et je profite de cette occasion pour vous souhaiter une agréable fin de semaine.