mercredi 4 avril 2007

Sur l'instant

Je ne vois pas ce que j'ai fait au Mal
J'ai besoin d'une pluie glaciale,
Et calmer sa vengence
A la tombée de mes sens.

A trois milles lieux d'ici
Il est parti, mon esprit.
Mais cette lente mélancolie
Est, à cet instant vivant,
Librement, créant sans complexe,
d'un air enfantin perplexe
Des états avides de néant.

Trainées par un piano fainéant,
Mes pensée telles des notes molles
S'échappent des cordes folles.

Graves, puis graves encore aigues
Avec douceur des voix sont venues
Puis tes bras m'ont soutenu
Comme dans un rêve déjà vécu,
Et tu n'es déjà plus.

Encore à vagabonder,
Je reviens à ce banc cimenté.
Du haut des cimes, tes airs
Traînent et descendent
Des sentiments transparents.

A mille nuits de cet enfer,
J'avais peur de mon amour,
Qu'il ne me jouait encore des tours
Où j'étais le prisonnier.

Maintenant, je me hais,
Ce banc las le sait,
Car il a vu l'éternité
Quand je m'enchaînerai
Pendant la pluie froide
Mes airs lourds et muets
A des ombres du passé.