Loin des yeux, les racines s'en vont
Vers la profondeur, reine du silence.
Les feuilles vibrent, nombreuses,
Au même rythme, les branches atterrissent.
Ce soir, au pré, près des gouttes qui s'envolent,
Il n'y a personne, ni chose.
A l'abri, la sève nourrit les entrailles,
Dehors, l'écorche recouvre l'arbre
Des écorchures nouvelles.
La lune, je l'imagine, grise mine,
S'est planquée aux voiles de ses vapeurs,
Rivalise avec les étoiles,
Dites-moi, mes lucioles! Qui éclaire mon toit ?
mercredi 29 août 2007
lundi 20 août 2007
vendredi 17 août 2007
Ca dao
Avec les pensées tournées vers le voyage au "bled" l'année prochaine, je passe pas mal de temps à lire, à réveiller le vocabulaire et l'esprit vietnamien qui s'était endormi depuis une dizaine de printemps. Je vous partage ici une de mes redécouvertes. Le "Ca dao" est un chant populaire vietnamien, il diffère selon les régions. Parfois le sens est une fable moralisante, parfois c'est de l'humour. Le chant est toujours très imagé.
Trâu ơi ta bảo trâu này
Trâu ra ngoài ruộng trâu cày với ta
Cấy cày vồn nghiệp nông gia
Ta đây trâu đấy ai mà quản công
Bao giờ cây luá còn bông
Thì còn ngọn cỏ ngoài đồng trâu ăn
O buffle, je te dit ceci:
Côte à côte, au champs, nous l'entaillons,
Taillader la terre est notre vie
Je suis ici, tu es là, nul soucis du plus vaillant
Quand les rizières sont encore en fleurs,
Un peu de pousses vertes, au champs, te contente.
J'ai traduit en essayant de remettre le plus d'images possible. Il est difficile de redonner la musicalité à la traduction, il en est de même pour exprimer les métaphores présentes dans le chant. Peut-être, une série de peintures sur ces chants m'est imposée.
Trâu ơi ta bảo trâu này
Trâu ra ngoài ruộng trâu cày với ta
Cấy cày vồn nghiệp nông gia
Ta đây trâu đấy ai mà quản công
Bao giờ cây luá còn bông
Thì còn ngọn cỏ ngoài đồng trâu ăn
O buffle, je te dit ceci:
Côte à côte, au champs, nous l'entaillons,
Taillader la terre est notre vie
Je suis ici, tu es là, nul soucis du plus vaillant
Quand les rizières sont encore en fleurs,
Un peu de pousses vertes, au champs, te contente.
J'ai traduit en essayant de remettre le plus d'images possible. Il est difficile de redonner la musicalité à la traduction, il en est de même pour exprimer les métaphores présentes dans le chant. Peut-être, une série de peintures sur ces chants m'est imposée.
samedi 11 août 2007
Croquis 2
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Toujours les personnes qui attendent le tram. Ici c'est la même personne qui a changé sans cesse de positions, il faut vraiment s'entraîner à "choper" le mouvement en moins d'une minute. Ils sont capricieux ces modèles vivants.^^
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Au-dessus est la vue de la mer a 19h avec un ciel bleu sans nuage, le soleil est de face, et en plissant mes yeux pour permettre à la vue d'apprécier la lumière, j'ai vu comment elle dissout les formes. Un copain m'a fait remarqué qu'il manque le bruit des vagues et les voix.
Le 2e dessin est une forêt de pins, où nous avons fait un pic-nic, la lumière d'été de 21h se logeait dans un espace vide au milieu des cimes. Les couleurs varient dans les tons marrons et verts, et comme le feuillage n'est pas très dense la lumière blanche scintillait par trous irréguliers dans ce tas.
Je commencerai dans peu de temps à dessiner Bordeaux vu d'un coin où peu de gens s'aventurent.
En attentant, 12dimanche à vous.^^
mercredi 8 août 2007
Soirée fin d'exposition

L'exposition est prolongée jusqu'à la fin de ce mois-ci,
Vendredi 31 Août à 19h soirée de clôture.
Je ne suis pas très présent sur le blog en ce moment car j'ai une surcharge de travail, plus un petit déménagement, et le projet personnel dans la peinture à mettre en place. Je vous souhaite un agréable mois d'Août.
vendredi 20 juillet 2007
L'océan
Le pommeau de douche, là-haut,
Arrose la nuit de filantes.
Pendant ce temps,
Les feux
Glissent et relancent,
Les gouttelettes
Se plissent en déferlantes,
Savonnent la fabrique.
Arrose la nuit de filantes.
Pendant ce temps,
Les feux
Glissent et relancent,
Les gouttelettes
Se plissent en déferlantes,
Savonnent la fabrique.
lundi 16 juillet 2007
mercredi 11 juillet 2007
La ballade des ailes liées
Je suis le pardessus des temps,
Au sied en ce qui m'enchante,
En chantant les lignes d'antan,
Mêle la vigne, tait l'attente,
Point d'ombre, ombrelle et l'amante,
Fait la poche riche aux rides,
Laits, vision erre quand je hante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Je suis le lit vert au printemps,
Laité aux tonnes sous la tente,
Le sein meurtri au point mort ment
A qui est simple et les menthes,
Savanne, par esse mendiante,
Chat, riz des esprits rigides,
Chouette de l'angoisse alarmante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Je suis la peau, mets mes prix en
L'azur rence de l'aisée menthe,
L'éléphant en fourmillement,
La canne à sucre odorante,
Verre en d'absynthe verdoyante,
Trouble au limpide et perfides
Poids, son et bois, son d'acanthe,
O!Mers, sans moi, sens au vide.
Prince, ivoire, soie, riche en
Amour, le lit en jais s'évide,
Je suis scié et tendu aux vents,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Tu dung
Au sied en ce qui m'enchante,
En chantant les lignes d'antan,
Mêle la vigne, tait l'attente,
Point d'ombre, ombrelle et l'amante,
Fait la poche riche aux rides,
Laits, vision erre quand je hante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Je suis le lit vert au printemps,
Laité aux tonnes sous la tente,
Le sein meurtri au point mort ment
A qui est simple et les menthes,
Savanne, par esse mendiante,
Chat, riz des esprits rigides,
Chouette de l'angoisse alarmante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Je suis la peau, mets mes prix en
L'azur rence de l'aisée menthe,
L'éléphant en fourmillement,
La canne à sucre odorante,
Verre en d'absynthe verdoyante,
Trouble au limpide et perfides
Poids, son et bois, son d'acanthe,
O!Mers, sans moi, sens au vide.
Prince, ivoire, soie, riche en
Amour, le lit en jais s'évide,
Je suis scié et tendu aux vents,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Tu dung
mardi 10 juillet 2007
dimanche 8 juillet 2007
Le secret
Tu avance avec l'air, ma plume somnolente,
Eprise des étoiles, tend la toile, me méprise.
Telle la vanité de la rose, sous l'entente
De Waterhouse se compare à la mainmise
De lames agitées, de braves sous l'air Meiji,
Qui servaient au mieux, vivaient un amour feutré,
Le corps meurti, cultivaient l'esprit de lettré,
Le Shogun, sage de l'ampleur d'un son uni,
Disposait de leurs bras, irriguait la moisson
De villages sereins en un sein de pays.
Je tiens ta barbe et ton édredon,
La pudeur de ma soeur Sans merci,
Je ne peux en découdre, ma plume,
A tisser les vents et les écumes
Enfin te coudre, te filer à Pandora,
Ma vie, ma bile en une encre t'habillera.
tu dung
Eprise des étoiles, tend la toile, me méprise.
Telle la vanité de la rose, sous l'entente
De Waterhouse se compare à la mainmise
De lames agitées, de braves sous l'air Meiji,
Qui servaient au mieux, vivaient un amour feutré,
Le corps meurti, cultivaient l'esprit de lettré,
Le Shogun, sage de l'ampleur d'un son uni,
Disposait de leurs bras, irriguait la moisson
De villages sereins en un sein de pays.
Je tiens ta barbe et ton édredon,
La pudeur de ma soeur Sans merci,
Je ne peux en découdre, ma plume,
A tisser les vents et les écumes
Enfin te coudre, te filer à Pandora,
Ma vie, ma bile en une encre t'habillera.
tu dung
vendredi 6 juillet 2007
La rue
Au milieu de cette droite goudronnée,
Né mon regard à l'horizontale couronnée,
Haut devant l'interdiction de stationner,
Seul, installé au grillage ferré,
Le vent detté nonchalant nie en rafale.
Yeux, nez, lèvres, pointés vers l'ouïe moite,
Soudain un éclat de vert éclate, notable
Entre la flagrante gouttière brunie, en brin
Et les pierres taillées, polies, en déclin
Grisées beiges en grappe, mur sans table.
Une feuille, ordinairement adéquate,
Unique ornement de la rue à deux sous,
Son nom, je vous le dirai en dessous,
En selle d'un tour de magie au fait,
A cru un peu comme celle des fées.
Pour l'instant je vais m'assoir,
Au perchoir cotonneux,
Et vendre mon rythme aux poids,
Au perchoir mélodieux
De la mélancolie d'un soir
D'été au sirop trop de citron.
Elle m'accorde en contrepartie,
A la sue des glaçons de sa sucrerie,
L'acidité élévée, la garde à vue,
En contre-bas, prolonge ma vue
De l'air épanoui des ornières,
Vers la vie dans la rue des étuves,
Le flux à feuilles nommé la misère.
Né mon regard à l'horizontale couronnée,
Haut devant l'interdiction de stationner,
Seul, installé au grillage ferré,
Le vent detté nonchalant nie en rafale.
Yeux, nez, lèvres, pointés vers l'ouïe moite,
Soudain un éclat de vert éclate, notable
Entre la flagrante gouttière brunie, en brin
Et les pierres taillées, polies, en déclin
Grisées beiges en grappe, mur sans table.
Une feuille, ordinairement adéquate,
Unique ornement de la rue à deux sous,
Son nom, je vous le dirai en dessous,
En selle d'un tour de magie au fait,
A cru un peu comme celle des fées.
Pour l'instant je vais m'assoir,
Au perchoir cotonneux,
Et vendre mon rythme aux poids,
Au perchoir mélodieux
De la mélancolie d'un soir
D'été au sirop trop de citron.
Elle m'accorde en contrepartie,
A la sue des glaçons de sa sucrerie,
L'acidité élévée, la garde à vue,
En contre-bas, prolonge ma vue
De l'air épanoui des ornières,
Vers la vie dans la rue des étuves,
Le flux à feuilles nommé la misère.
Tu dung
Elle m'intrigue depuis quelques semaines cette plante nommée la Misère, comme elle est encore là dans la rue "Les étuves", je la dédicace ces lignes et je profite de cette occasion pour vous souhaiter une agréable fin de semaine.
lundi 2 juillet 2007
Exposition de mes peintures

Vernissage le Vendredi 13 Juillet 2007 à 19h
Fin d'exposition le 31 juillet 2007
Enfin, tout est confirmé et me voilà reparti dans les événementiels. Je recommence par cette courte exposition pour cet été. Je vous présenterai les photos d'ambiance. En attendant, je vous souhaite une douce et harmonieuse semaine.
samedi 23 juin 2007
Après la musique
Arrivée au mont Parnasse, avec le maladroit contrôleur, nous sommes partis chercher notre copain en exil pour la carrière puis...

J'ai profité pour faire des clics et des flashs, car le planning n'était pas prévu pour les croquis, néanmoins j'ai pris des notes...


Je suis en train d'approfondir mes études de la perspective, et j'ai vérifié les observations à propos de la lumière, déjà énoncées par d'autres peintres, en temps de grisailles. Quand le ciel est claire, sans nuages, au pied de Sacré Coeur, la vue lointaine de Paris est couverte par une brume jaunâtre(sfumato ?). Par temps d'averses, la lumière est diffuse et vue de loin les détails sont les plus nets. La lumière idéale pour peindre sans reflets.


Je vais tenter d'intégrer ces nuages à mes croquis des gens qui attendent le tram, les conversations et préparer soigneusement une exposition, dans environ deux ou trois semaines tout en continuant à approfondir De Vinci,Traité de la peinture, Goethe,Traité des couleurs, Kandinsky,Du spirituel dans l'art, Point et ligne sur plan, Klee, Théorie de l'art moderne.
J'ai profité pour faire des clics et des flashs, car le planning n'était pas prévu pour les croquis, néanmoins j'ai pris des notes...
Je suis en train d'approfondir mes études de la perspective, et j'ai vérifié les observations à propos de la lumière, déjà énoncées par d'autres peintres, en temps de grisailles. Quand le ciel est claire, sans nuages, au pied de Sacré Coeur, la vue lointaine de Paris est couverte par une brume jaunâtre(sfumato ?). Par temps d'averses, la lumière est diffuse et vue de loin les détails sont les plus nets. La lumière idéale pour peindre sans reflets.
Je vais tenter d'intégrer ces nuages à mes croquis des gens qui attendent le tram, les conversations et préparer soigneusement une exposition, dans environ deux ou trois semaines tout en continuant à approfondir De Vinci,Traité de la peinture, Goethe,Traité des couleurs, Kandinsky,Du spirituel dans l'art, Point et ligne sur plan, Klee, Théorie de l'art moderne.
Longue vie à la migraine et les aspirines.
Ah, Oui! Nous avons pris le dîner en face d'un restaurant au nom Le Paradis.
dimanche 17 juin 2007
Hier, concert au monstre
Coincé au hublot, j'entend un cachalot,
Son chant coulant un superbe paquebot,
Pauvres, beaux, marins moqueurs de l'albatros,
Comme des chats dans l'eau, maigres et moches.
Cet immense poisson, il pourrait marcher
Puis refouler son bleu quotidien, plastique,
Sucré léger, douce banane, pulpeuse,
S'enivrer aux doigts doubles de la crocheuse,
Violoncelliste en contre temps triste,
Blancheur et peau, éclairée ronde soliste,
L'orange dans son dos mange le rouge,
Couche de poudre, ses joues roses rougit,
Enfonce ses ongles, glissant vers le mi,
Sur un corps de bois, sans veine, vernis foncé,
Tiraillé par quatre cordes expire
Grave en une pincée douloureux, la aigüe.
En paix, Socrate continue son siguë,
Gertrude régule les échappements,
Les amusement au fond de l'océan
Au monstre marin contre son gré, malgré
Les belles couleurs abstraites de Turner,
Au son des heures enchaîné à chavirer.
Tu dung
Un petit concert du vendredi soir, mélangé à mon envie de peindre mais je suis coincé au travail aujourd'hui, alors je vous écris. Un doux dimanche vous sourit.
Son chant coulant un superbe paquebot,
Pauvres, beaux, marins moqueurs de l'albatros,
Comme des chats dans l'eau, maigres et moches.
Cet immense poisson, il pourrait marcher
Puis refouler son bleu quotidien, plastique,
Sucré léger, douce banane, pulpeuse,
S'enivrer aux doigts doubles de la crocheuse,
Violoncelliste en contre temps triste,
Blancheur et peau, éclairée ronde soliste,
L'orange dans son dos mange le rouge,
Couche de poudre, ses joues roses rougit,
Enfonce ses ongles, glissant vers le mi,
Sur un corps de bois, sans veine, vernis foncé,
Tiraillé par quatre cordes expire
Grave en une pincée douloureux, la aigüe.
En paix, Socrate continue son siguë,
Gertrude régule les échappements,
Les amusement au fond de l'océan
Au monstre marin contre son gré, malgré
Les belles couleurs abstraites de Turner,
Au son des heures enchaîné à chavirer.
Tu dung
Un petit concert du vendredi soir, mélangé à mon envie de peindre mais je suis coincé au travail aujourd'hui, alors je vous écris. Un doux dimanche vous sourit.
vendredi 15 juin 2007
Comment et pourquoi j'ai choisi la peinture.
Pendant le film, Mary à tout prix, sortie le 11 novembre 1998 lorsque Ted, joué par l'acteur Ben Stiller, à peu près, a dit :" Je suis écrivain car c'est un métier que je peux exercer partout où je pourrai être avec la femme de ma vie."
Après ce cinéma, la tête jeune de vingt années et encore dans les nuages, j'ai réfléchi à cette phrase, puis à devenir un écrivain. Ecrire des livres en français alors que j'ai des lacunes de vocabulaire dû à mon arrivée tardive en France, en 92 exactement, à ce moment là je savais dire "bonjour, merci", ce n'est pas possible, pas avec ma tronche de niak. En revanche j'ai toujours dessiné, je crois avoir une chance de travailler en tant que dessinateur, illustrateur ou peintre.
Dans cet enjeu, il y a la femme et aussi ma liberté, cette dernière je l'ai compris que plus tard quand la femme est partie avec la télé. Alors j'ai arrêté mes études supérieures, mon premier refus envers l'enseignement, la fin d'une fausse docilité et d'une obéissance aveugle. A cet effet, venait le refus du travail des bureaux d'études, et de méthodes de conceptions mécaniques. Je suis allé voir et espérer à la faculté d'histoire de l'art et j'ai encore abandonné quand mes maîtres de stages et de travail au musée comptemporain m'ont dit que je ne serais considéré comme jeune artiste qu'à l'âge de trente ans. Ainsi j'ai commencé à travailler dans les salles de jeux pour être indépendant et avec soin j'ai cramé ma jeunesse comme il se doit, pour ne pas être gris à force de broyer du noir.
A présent, approchant de la trentaine je sors de l'ombre, en montrant un peu plus le projet que j'ai nourrit et mené dans mon coin. Je suis autodidacte et la peinture n'est pas ma passion, elle est simplement le travail qui me permettrait, peut-être, de vivre à l'écart de ce monde et continuer à refuser de servir le progrès et la course à l'industrie en négligeant l'être humain. Ressentir la souffrance est tragique, en rire de la souffrance la rendre comique, vivre et lutter tant que la force est encore là est une épopée.
La technologie et les belles inventions, au lieu de servir l'humanité à progresser et à communiquer, a créé une nouvelle forme d'esclavage, le miroir dans lequel l'homme croit voir son reflet et ses rêves de grandeur. Les esclaves des Amériques ont inventé le blues pour communiquer et les maîtres ont imité pour se moquer de ces pauvres. Les chaînes abstraites de notre temps sont là, l'antidépresseur a remplacé la drogue que l'on donne au mineur, les pauvres créent et travaillent, les millionaires achètent et collectionnent pour les générations à venir, mais si on fait le calcul sur trente ans de carrière on a gagné le million rêvé, le compte était bon en franc.
Mon professeur d'Histoire du lycée, un fier breton, amateur de whisky m'a appris à aimer plus cet alcool que ses cours, il m'a aussi appris une autre chose, le travail c'est notre liberté disait-il. Cet autre professeur de qualité, qui au premier cours a fait remplir un questionaire sur le besoin, les vingt-quatre garçons de la vingtaine ont tout mis sauf le sexe et pourtant il est le quatrième besoin dont on s'efforce tant à sacraliser pour le rendre négatif en montrant des illusions à la jeunesse. Nicole Kidmann a si bien dit à la fin de Eyes Wild Shut de Stanley Kubrik:"fuck."
Dans le cybercafé où je travaille actuellement, je vois toute sorte d'hommes de classe et de métiers différents, certains résignés à être père et tentent de le faire au mieux mais ils ressentent toujours l'envie de jouer encore avec les copains, d'autres viennent car ils se sentent libres d'être eux-même, il y a aussi les assistés, les désespérés qui ont perdu l'espoir pour l'instant et les vieux mauvais garçons trop vieux à présent pour être mauvais, et ceux de la vingtaine qui ont besoin d'entendre sans arrêt "Va trouver un boulot" pour se décider enfin par eux-même d'être responsable. Enfin il y a les sauvages assagis, les marginaux lucides qui ont encore un sens de l'honneur et qui ose le respecter.
Cela dure et je continue ma besogne dans ce cybercafé en tant qu'employé pour garder l'âme de cette salle comme l'a laissé l'ancien gérant qui avait aussi un autre métier, celui d'éducateur. Puis j'ai découvert les rares lieux où la vraie convivialité est là. Cette découverte me rassure quelque peu à propos de cette ville, perpétuellement en évolution, que j'ai choisi, je veux qu'elle soit ma deuxième ville natale. D'ici je vais me servir des couleurs, des formes et des symboles pour montrer du doigt l'image digne du dieu dégénéré à l'esprit humain. Le secret, Edgar Poe m'a appris comment cacher un secret avant de mourir misérablement dans une rue, pour ceux qui sont intelligent il suffit de le mettre en évidence car ils chercheront toujours une réponse ailleurs et le tout est révélé pour clore. Nous sommes tous intelligents, c'est notre aptitude à observer, déduire, relier et choisir.
De la brume au fil qui nous relient, je dessine et prépare mon dessein pour mériter les seuls biens qui me restent. Tu, dung un prénom double qui signifie charmant et courageux que j'ai conservé en refusant la facilité de prononciation de Damien ou Joseph, j'ai réajusté le tout avec un troisième mot pour me définir, la Foi, celle que j'ai perdu très tôt puis retrouvé grâce aux nombreuses crises par une surconsommation du café. Je peux vous dire, à présent, avec assurance que ma peinture, mes couleurs ne sont pas un message de colère, ni d'oppression mais ce sentiment d'exister libre, à la fin de l'acte. A force de répétition, cette forme en V que vous voyez parfois comme nos ailes abstraites est aussi les deux simples traits qui représentent notre beau sourire.
Après ce cinéma, la tête jeune de vingt années et encore dans les nuages, j'ai réfléchi à cette phrase, puis à devenir un écrivain. Ecrire des livres en français alors que j'ai des lacunes de vocabulaire dû à mon arrivée tardive en France, en 92 exactement, à ce moment là je savais dire "bonjour, merci", ce n'est pas possible, pas avec ma tronche de niak. En revanche j'ai toujours dessiné, je crois avoir une chance de travailler en tant que dessinateur, illustrateur ou peintre.
Dans cet enjeu, il y a la femme et aussi ma liberté, cette dernière je l'ai compris que plus tard quand la femme est partie avec la télé. Alors j'ai arrêté mes études supérieures, mon premier refus envers l'enseignement, la fin d'une fausse docilité et d'une obéissance aveugle. A cet effet, venait le refus du travail des bureaux d'études, et de méthodes de conceptions mécaniques. Je suis allé voir et espérer à la faculté d'histoire de l'art et j'ai encore abandonné quand mes maîtres de stages et de travail au musée comptemporain m'ont dit que je ne serais considéré comme jeune artiste qu'à l'âge de trente ans. Ainsi j'ai commencé à travailler dans les salles de jeux pour être indépendant et avec soin j'ai cramé ma jeunesse comme il se doit, pour ne pas être gris à force de broyer du noir.
A présent, approchant de la trentaine je sors de l'ombre, en montrant un peu plus le projet que j'ai nourrit et mené dans mon coin. Je suis autodidacte et la peinture n'est pas ma passion, elle est simplement le travail qui me permettrait, peut-être, de vivre à l'écart de ce monde et continuer à refuser de servir le progrès et la course à l'industrie en négligeant l'être humain. Ressentir la souffrance est tragique, en rire de la souffrance la rendre comique, vivre et lutter tant que la force est encore là est une épopée.
La technologie et les belles inventions, au lieu de servir l'humanité à progresser et à communiquer, a créé une nouvelle forme d'esclavage, le miroir dans lequel l'homme croit voir son reflet et ses rêves de grandeur. Les esclaves des Amériques ont inventé le blues pour communiquer et les maîtres ont imité pour se moquer de ces pauvres. Les chaînes abstraites de notre temps sont là, l'antidépresseur a remplacé la drogue que l'on donne au mineur, les pauvres créent et travaillent, les millionaires achètent et collectionnent pour les générations à venir, mais si on fait le calcul sur trente ans de carrière on a gagné le million rêvé, le compte était bon en franc.
Mon professeur d'Histoire du lycée, un fier breton, amateur de whisky m'a appris à aimer plus cet alcool que ses cours, il m'a aussi appris une autre chose, le travail c'est notre liberté disait-il. Cet autre professeur de qualité, qui au premier cours a fait remplir un questionaire sur le besoin, les vingt-quatre garçons de la vingtaine ont tout mis sauf le sexe et pourtant il est le quatrième besoin dont on s'efforce tant à sacraliser pour le rendre négatif en montrant des illusions à la jeunesse. Nicole Kidmann a si bien dit à la fin de Eyes Wild Shut de Stanley Kubrik:"fuck."
Dans le cybercafé où je travaille actuellement, je vois toute sorte d'hommes de classe et de métiers différents, certains résignés à être père et tentent de le faire au mieux mais ils ressentent toujours l'envie de jouer encore avec les copains, d'autres viennent car ils se sentent libres d'être eux-même, il y a aussi les assistés, les désespérés qui ont perdu l'espoir pour l'instant et les vieux mauvais garçons trop vieux à présent pour être mauvais, et ceux de la vingtaine qui ont besoin d'entendre sans arrêt "Va trouver un boulot" pour se décider enfin par eux-même d'être responsable. Enfin il y a les sauvages assagis, les marginaux lucides qui ont encore un sens de l'honneur et qui ose le respecter.
Cela dure et je continue ma besogne dans ce cybercafé en tant qu'employé pour garder l'âme de cette salle comme l'a laissé l'ancien gérant qui avait aussi un autre métier, celui d'éducateur. Puis j'ai découvert les rares lieux où la vraie convivialité est là. Cette découverte me rassure quelque peu à propos de cette ville, perpétuellement en évolution, que j'ai choisi, je veux qu'elle soit ma deuxième ville natale. D'ici je vais me servir des couleurs, des formes et des symboles pour montrer du doigt l'image digne du dieu dégénéré à l'esprit humain. Le secret, Edgar Poe m'a appris comment cacher un secret avant de mourir misérablement dans une rue, pour ceux qui sont intelligent il suffit de le mettre en évidence car ils chercheront toujours une réponse ailleurs et le tout est révélé pour clore. Nous sommes tous intelligents, c'est notre aptitude à observer, déduire, relier et choisir.
De la brume au fil qui nous relient, je dessine et prépare mon dessein pour mériter les seuls biens qui me restent. Tu, dung un prénom double qui signifie charmant et courageux que j'ai conservé en refusant la facilité de prononciation de Damien ou Joseph, j'ai réajusté le tout avec un troisième mot pour me définir, la Foi, celle que j'ai perdu très tôt puis retrouvé grâce aux nombreuses crises par une surconsommation du café. Je peux vous dire, à présent, avec assurance que ma peinture, mes couleurs ne sont pas un message de colère, ni d'oppression mais ce sentiment d'exister libre, à la fin de l'acte. A force de répétition, cette forme en V que vous voyez parfois comme nos ailes abstraites est aussi les deux simples traits qui représentent notre beau sourire.
lundi 11 juin 2007
Délire
Cupidon enlève l'arc du tronc
Du d majuscule à l'abandon,
Qui devient épais comme un i
Le dé ainsi n'était pas à jeté.
Ce singulier des putti vit
La corde en courbe encore fléchée
Relie le manque et rit
Car il vit alors un e petit.
Ici, l'endormi Cicéron,
Avant son arrivé à l'Archéron,
Avale ses cailloux salés
Quand il nous voit bouche bée,
Et pour éviter de voir nos moues,
Nous révèle que l'équilibre du fou
Ses jambes en l'air, sans nues
Donne à ses yeux un u.
Du d majuscule à l'abandon,
Qui devient épais comme un i
Le dé ainsi n'était pas à jeté.
Ce singulier des putti vit
La corde en courbe encore fléchée
Relie le manque et rit
Car il vit alors un e petit.
Ici, l'endormi Cicéron,
Avant son arrivé à l'Archéron,
Avale ses cailloux salés
Quand il nous voit bouche bée,
Et pour éviter de voir nos moues,
Nous révèle que l'équilibre du fou
Ses jambes en l'air, sans nues
Donne à ses yeux un u.
Carnet de croquis
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mercredi 6 juin 2007
Mardi soir
La trame de cette histoire n'est pas un drame
Je manque d'états d'âme, ça devient un slam
Normalement, c'est ma soirée slam
Hélas il n'y avait plus de tram.
En partant de la droite, l'adroit boulanger
A son côté droit, le maladroit contrôleur,
Puis viennent les étudiants boudeurs,
Le fabuleux charpentier est occupé,
Alors le luthier a pris sa place
On n'a pas d'écrivain donc point d'alexandrin
Mais notre voyageur est plein d'entrain
Au milieu des ingénieurs
Et les docteurs, face à la glace
Tournent le dos au jardinier
Ce dernier est un rêveur
Il sent encore ses fringues
Qui chlinguent l'odeur des fleurs.
Il me dit:" Etrange, les odeurs
Quand on pleure, ils sont communs et pareils,
Le parfum qui nous trouble le sommeil"
Et moi pauvre vietnamien
Qui cherche à faire le lien
Entre mon pote pied noir
Et ce noir français,François.
Enfin, avant d'aller me coucher
Je voudrai vous écrire le pire,
Qu'on est tous enchaîné, sans rire
Aux pieds de la liberté.
Je manque d'états d'âme, ça devient un slam
Normalement, c'est ma soirée slam
Hélas il n'y avait plus de tram.
En partant de la droite, l'adroit boulanger
A son côté droit, le maladroit contrôleur,
Puis viennent les étudiants boudeurs,
Le fabuleux charpentier est occupé,
Alors le luthier a pris sa place
On n'a pas d'écrivain donc point d'alexandrin
Mais notre voyageur est plein d'entrain
Au milieu des ingénieurs
Et les docteurs, face à la glace
Tournent le dos au jardinier
Ce dernier est un rêveur
Il sent encore ses fringues
Qui chlinguent l'odeur des fleurs.
Il me dit:" Etrange, les odeurs
Quand on pleure, ils sont communs et pareils,
Le parfum qui nous trouble le sommeil"
Et moi pauvre vietnamien
Qui cherche à faire le lien
Entre mon pote pied noir
Et ce noir français,François.
Enfin, avant d'aller me coucher
Je voudrai vous écrire le pire,
Qu'on est tous enchaîné, sans rire
Aux pieds de la liberté.
mardi 5 juin 2007
Le marchand des rêves
Sous la pluie douce, par dessus les couleurs,
Son pas ni las ni connu de la trève
Le marchand des rêves vit son rêve,
Son sac rempli de nuits des rêveurs.
tu dung
J'ai réussi à trouver complètement ma peinture, ce qui n'empêchera en rien les modifications à venir, mais je ne peux faire le boulot pour ma survie, écrire et faire mon travail de peintre, apprécier comme il se doit la crise de la trentaine et d'autres joies encore, ainsi je continuerai à vous partager mes couleurs quand elles seront prêtes.
Je vous remercie sincèrement pour tout et que vos meilleurs rêves vous accompagnent.
Son pas ni las ni connu de la trève
Le marchand des rêves vit son rêve,
Son sac rempli de nuits des rêveurs.
tu dung
J'ai réussi à trouver complètement ma peinture, ce qui n'empêchera en rien les modifications à venir, mais je ne peux faire le boulot pour ma survie, écrire et faire mon travail de peintre, apprécier comme il se doit la crise de la trentaine et d'autres joies encore, ainsi je continuerai à vous partager mes couleurs quand elles seront prêtes.
Je vous remercie sincèrement pour tout et que vos meilleurs rêves vous accompagnent.
jeudi 31 mai 2007
La fête
A la première contraction sincère,
En milliers et mouillées secondes,
Ronde, souriante par dessus l'éther,
Courante, comptante en mois ronds,
Douze saisons vinrent berceuses
Mes insconcients croa croa
Aux doux bras de rêveuse
Eternellement, deux étaient là.
Au deuxième titillement,
Je vis des heures fécondes
Au tapis de nombreux défis lents,
Brindilles de mes primitives secondes.
Lutteuse au poids tamisé,
Championne même à la Tamise
Toujours, à chaque douceur émise
La bise en son intérieur se brisait.
Quand un nouveau charpentier arrive
J'ai choisi la lune et l'éclipse,
Puisse-tu voir tes chaînes qui s'éclipsent,
S'évaporent à jamais tes rives.
Les rides dont tu brides tant
Aux roses poudres, vermillons,
Au son joyeux d'un nouvel enfant
Te maquille vermeil à leur façon.
Ta coupe se prénomme saule pleureur,
Feuilles innombrables coupent tes ramures,
A l'allure de ce qui nous ait sûr
Portant loin du sol les fleurs,
Vers les murmures de vertes branches basses,
Prairie des murmures au sombre repère,
Les vipères chuchotent à ma table basse,
Je les chasse en levant haut mon verre.
Leurs jalousies et leurs paroles d'argent,
Elles t'enrichissent en comptant,
Quand je m'endors, en mon silence
Je t'enrichis plus que l'or.
J'ai eu en cadeau ta jolie croix,
Ta voix sans échos de nouveaux mots
Me traîne à tour d'aiguille en photo
Redresse mon dos à ton image, ma foi,
Peut-être, tu me liras avant de te taire,
Ces mots qui ne sont pas ma langue maternelle
Pour le temps qu'ils me sont bien fils naturels,
Sels et fiers de l'amour dont tu es mère.
En milliers et mouillées secondes,
Ronde, souriante par dessus l'éther,
Courante, comptante en mois ronds,
Douze saisons vinrent berceuses
Mes insconcients croa croa
Aux doux bras de rêveuse
Eternellement, deux étaient là.
Au deuxième titillement,
Je vis des heures fécondes
Au tapis de nombreux défis lents,
Brindilles de mes primitives secondes.
Lutteuse au poids tamisé,
Championne même à la Tamise
Toujours, à chaque douceur émise
La bise en son intérieur se brisait.
Quand un nouveau charpentier arrive
J'ai choisi la lune et l'éclipse,
Puisse-tu voir tes chaînes qui s'éclipsent,
S'évaporent à jamais tes rives.
Les rides dont tu brides tant
Aux roses poudres, vermillons,
Au son joyeux d'un nouvel enfant
Te maquille vermeil à leur façon.
Ta coupe se prénomme saule pleureur,
Feuilles innombrables coupent tes ramures,
A l'allure de ce qui nous ait sûr
Portant loin du sol les fleurs,
Vers les murmures de vertes branches basses,
Prairie des murmures au sombre repère,
Les vipères chuchotent à ma table basse,
Je les chasse en levant haut mon verre.
Leurs jalousies et leurs paroles d'argent,
Elles t'enrichissent en comptant,
Quand je m'endors, en mon silence
Je t'enrichis plus que l'or.
J'ai eu en cadeau ta jolie croix,
Ta voix sans échos de nouveaux mots
Me traîne à tour d'aiguille en photo
Redresse mon dos à ton image, ma foi,
Peut-être, tu me liras avant de te taire,
Ces mots qui ne sont pas ma langue maternelle
Pour le temps qu'ils me sont bien fils naturels,
Sels et fiers de l'amour dont tu es mère.
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