mercredi 14 novembre 2007
Mardi 14 novembre
Quelques lignes qui détrônent l'automne,
Poussent le bide du printemps sur le trône,
Et me réjouissent afin que mon rire me ride encore.
mardi 23 octobre 2007
La tête dans le sablier
Celle qui sort d'un tas de feuilles qu'on doit brûler dans le fond du jardin au début de l'automne. La main tendue vers cette matière qu'on voit se remuer d'un gris de crayon à un blanc impur d'une page vierge. Très vite, les doigts se resserrent, on sent une chaleur, un peu comme celle d'un chauffage d'appoint qu'on allume un peu trop tôt en octobre. Puis on ouvre la paume, rien n'est là si ce n'est que ces curieuses lignes tracées sur la peau.
Si vous avez essayé cela alors vous savez le sentiment que j'ai au fond de moi durant ces jours passés, cette sensation agréable d'avoir une chose en main, en même temps, je ne sais pas ce qu'elle est vraiment car je ne la vois pas. Elle ou ça me hante, me réchauffe, me rassure. Alors, qu'est-ce que ça change, on me le demande depuis que j'ai reçu mon numéro de siret d'artiste peintre.
J'ai retourné le sablier dans ma tête, le compte à rebours a commencé, sur la ligne des encres, je dois sprinter jusqu'au cercle chromatique. Pour l'instant je ne peux répondre qu'en disant: Ah! mes pinceaux, courez!
jeudi 4 octobre 2007
Anthologie de l'humour noir

Bestiaire sans prénom
l’éléphant est amoureux du millimètre
l’escargot est fier
sous son chapeau d’or
son cuir est calme
avec un rire de flore
il porte son fusil de gélatine
l’aigle a des gestes de vide présumé
son pis est rempli d’éclairs
le lion porte une moustache
en pur gothique flamboyant
et des souliers pâles et purgés
comme un néo-soldat
après une défaite de lune
la langouste descend du mât
échange sa canne contre une baguette
et remonte avec son bâton
le long du tronc d’arbre
la mouche avec un regard ronflant
repose son nez sur un jet d’eau
la vache prend le chemin de parchemin
qui se perd dans un livre de chair
chaque poil de ce livre
pèse une livre
le serpent saute avec picotement et picotement
autour des cuvettes d’amour
remplies de coeurs percés de flèches
le papillon empaillé
devient un papapillon empaillé
le papapillon empapaillé
devient un grandpapapillon grandempaillé
le rossignol frère du sphinx
arrose des estomacs des coeurs des cerveaux des tripes
c’est-à-dire des lys des roses des oeillets des lilas
la puce porte son pied droit
derrière son oreille gauche
et sa main gauche
dans sa main droite
et saute sur son pied gauche
par-dessus son oreille droite
Hans Arp
mardi 2 octobre 2007
Ca dao
Cho tôi gạn ánh trăng vàng nghe cô.
Gạn cho trăng nước là thơ
Gạn cho sông cả đôi bờ thảnh thơi
Mai này hạt gạo lên ngôi
Tôi ngồi tôi nấu, thành hai chỉ vàng
Một chỉ tôi biếu tặng nàng
Một chỉ ký gởi lá bàng trường xưa.
O! Ma demoiselle qui assèche les canaux,
Offrez-moi l'éclat de la lune dans votre seau.
J'en décanterai alors une marée mouillée de vers,
Afin que les deux bords de la rivière respirent.
Lorsqu'un matin dorera les rizières,
Encore assis, je macérerai deux fils d'or,
Je gagerai l'un à une femme,
Et l'autre à l'abre de l'école d'autrefois.
trăng : la lune
vàng : jaune, or
bàng : un badamier
Une nouvelle traduction d'un chant populaire vietnamien.
lundi 1 octobre 2007
Lundi, le premier jour d'Octobre
Balaie les ondes, je ne peux acheter ce moment.
Sur cette danse, j'y mettrai un morceau de flûte.
Les éphémères du printemps viendront.
La pluie tombe,
vendredi 14 septembre 2007
Goethe et Turner

Avec la lecture de Goethe, je ne vois plus les couleurs du même oeil.
J'ai découvert les peintures de William Turner que depuis peu, et je suis resté fasciné. Je me demande s'il ne passait pas son temps à regarder le soleil de face car j'ai l'impression que la lumière efface les formes des objets qu'à cette condition.
mercredi 29 août 2007
Un soir, après la pluie du midi
Vers la profondeur, reine du silence.
Les feuilles vibrent, nombreuses,
Au même rythme, les branches atterrissent.
Ce soir, au pré, près des gouttes qui s'envolent,
Il n'y a personne, ni chose.
A l'abri, la sève nourrit les entrailles,
Dehors, l'écorche recouvre l'arbre
Des écorchures nouvelles.
La lune, je l'imagine, grise mine,
S'est planquée aux voiles de ses vapeurs,
Rivalise avec les étoiles,
Dites-moi, mes lucioles! Qui éclaire mon toit ?
lundi 20 août 2007
vendredi 17 août 2007
Ca dao
Trâu ơi ta bảo trâu này
Trâu ra ngoài ruộng trâu cày với ta
Cấy cày vồn nghiệp nông gia
Ta đây trâu đấy ai mà quản công
Bao giờ cây luá còn bông
Thì còn ngọn cỏ ngoài đồng trâu ăn
O buffle, je te dit ceci:
Côte à côte, au champs, nous l'entaillons,
Taillader la terre est notre vie
Je suis ici, tu es là, nul soucis du plus vaillant
Quand les rizières sont encore en fleurs,
Un peu de pousses vertes, au champs, te contente.
J'ai traduit en essayant de remettre le plus d'images possible. Il est difficile de redonner la musicalité à la traduction, il en est de même pour exprimer les métaphores présentes dans le chant. Peut-être, une série de peintures sur ces chants m'est imposée.
samedi 11 août 2007
Croquis 2
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Toujours les personnes qui attendent le tram. Ici c'est la même personne qui a changé sans cesse de positions, il faut vraiment s'entraîner à "choper" le mouvement en moins d'une minute. Ils sont capricieux ces modèles vivants.^^
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mercredi 8 août 2007
Soirée fin d'exposition

L'exposition est prolongée jusqu'à la fin de ce mois-ci,
Vendredi 31 Août à 19h soirée de clôture.
Je ne suis pas très présent sur le blog en ce moment car j'ai une surcharge de travail, plus un petit déménagement, et le projet personnel dans la peinture à mettre en place. Je vous souhaite un agréable mois d'Août.
vendredi 20 juillet 2007
L'océan
Arrose la nuit de filantes.
Pendant ce temps,
Les feux
Glissent et relancent,
Les gouttelettes
Se plissent en déferlantes,
Savonnent la fabrique.
lundi 16 juillet 2007
mercredi 11 juillet 2007
La ballade des ailes liées
Au sied en ce qui m'enchante,
En chantant les lignes d'antan,
Mêle la vigne, tait l'attente,
Point d'ombre, ombrelle et l'amante,
Fait la poche riche aux rides,
Laits, vision erre quand je hante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Je suis le lit vert au printemps,
Laité aux tonnes sous la tente,
Le sein meurtri au point mort ment
A qui est simple et les menthes,
Savanne, par esse mendiante,
Chat, riz des esprits rigides,
Chouette de l'angoisse alarmante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Je suis la peau, mets mes prix en
L'azur rence de l'aisée menthe,
L'éléphant en fourmillement,
La canne à sucre odorante,
Verre en d'absynthe verdoyante,
Trouble au limpide et perfides
Poids, son et bois, son d'acanthe,
O!Mers, sans moi, sens au vide.
Prince, ivoire, soie, riche en
Amour, le lit en jais s'évide,
Je suis scié et tendu aux vents,
O! Mers, sans moi, sens au vide.
Tu dung
mardi 10 juillet 2007
dimanche 8 juillet 2007
Le secret
Eprise des étoiles, tend la toile, me méprise.
Telle la vanité de la rose, sous l'entente
De Waterhouse se compare à la mainmise
De lames agitées, de braves sous l'air Meiji,
Qui servaient au mieux, vivaient un amour feutré,
Le corps meurti, cultivaient l'esprit de lettré,
Le Shogun, sage de l'ampleur d'un son uni,
Disposait de leurs bras, irriguait la moisson
De villages sereins en un sein de pays.
Je tiens ta barbe et ton édredon,
La pudeur de ma soeur Sans merci,
Je ne peux en découdre, ma plume,
A tisser les vents et les écumes
Enfin te coudre, te filer à Pandora,
Ma vie, ma bile en une encre t'habillera.
tu dung
vendredi 6 juillet 2007
La rue
Né mon regard à l'horizontale couronnée,
Haut devant l'interdiction de stationner,
Seul, installé au grillage ferré,
Le vent detté nonchalant nie en rafale.
Yeux, nez, lèvres, pointés vers l'ouïe moite,
Soudain un éclat de vert éclate, notable
Entre la flagrante gouttière brunie, en brin
Et les pierres taillées, polies, en déclin
Grisées beiges en grappe, mur sans table.
Une feuille, ordinairement adéquate,
Unique ornement de la rue à deux sous,
Son nom, je vous le dirai en dessous,
En selle d'un tour de magie au fait,
A cru un peu comme celle des fées.
Pour l'instant je vais m'assoir,
Au perchoir cotonneux,
Et vendre mon rythme aux poids,
Au perchoir mélodieux
De la mélancolie d'un soir
D'été au sirop trop de citron.
Elle m'accorde en contrepartie,
A la sue des glaçons de sa sucrerie,
L'acidité élévée, la garde à vue,
En contre-bas, prolonge ma vue
De l'air épanoui des ornières,
Vers la vie dans la rue des étuves,
Le flux à feuilles nommé la misère.
Tu dung
Elle m'intrigue depuis quelques semaines cette plante nommée la Misère, comme elle est encore là dans la rue "Les étuves", je la dédicace ces lignes et je profite de cette occasion pour vous souhaiter une agréable fin de semaine.
lundi 2 juillet 2007
Exposition de mes peintures

samedi 23 juin 2007
Après la musique
J'ai profité pour faire des clics et des flashs, car le planning n'était pas prévu pour les croquis, néanmoins j'ai pris des notes...
Je suis en train d'approfondir mes études de la perspective, et j'ai vérifié les observations à propos de la lumière, déjà énoncées par d'autres peintres, en temps de grisailles. Quand le ciel est claire, sans nuages, au pied de Sacré Coeur, la vue lointaine de Paris est couverte par une brume jaunâtre(sfumato ?). Par temps d'averses, la lumière est diffuse et vue de loin les détails sont les plus nets. La lumière idéale pour peindre sans reflets.
Je vais tenter d'intégrer ces nuages à mes croquis des gens qui attendent le tram, les conversations et préparer soigneusement une exposition, dans environ deux ou trois semaines tout en continuant à approfondir De Vinci,Traité de la peinture, Goethe,Traité des couleurs, Kandinsky,Du spirituel dans l'art, Point et ligne sur plan, Klee, Théorie de l'art moderne.
dimanche 17 juin 2007
Hier, concert au monstre
Son chant coulant un superbe paquebot,
Pauvres, beaux, marins moqueurs de l'albatros,
Comme des chats dans l'eau, maigres et moches.
Cet immense poisson, il pourrait marcher
Puis refouler son bleu quotidien, plastique,
Sucré léger, douce banane, pulpeuse,
S'enivrer aux doigts doubles de la crocheuse,
Violoncelliste en contre temps triste,
Blancheur et peau, éclairée ronde soliste,
L'orange dans son dos mange le rouge,
Couche de poudre, ses joues roses rougit,
Enfonce ses ongles, glissant vers le mi,
Sur un corps de bois, sans veine, vernis foncé,
Tiraillé par quatre cordes expire
Grave en une pincée douloureux, la aigüe.
En paix, Socrate continue son siguë,
Gertrude régule les échappements,
Les amusement au fond de l'océan
Au monstre marin contre son gré, malgré
Les belles couleurs abstraites de Turner,
Au son des heures enchaîné à chavirer.
Tu dung
Un petit concert du vendredi soir, mélangé à mon envie de peindre mais je suis coincé au travail aujourd'hui, alors je vous écris. Un doux dimanche vous sourit.