mercredi 26 décembre 2007

Un cadeau

Mon premier cadeau de Noël de la part d'un copain, deux petites nouvelles écrites et illustrées par son professeur de peinture et de dessin.


La dédicace.


Papa Noël existe, parfois il se déguise en un de nos proches. Nos yeux, trop grands ouverts, ont du mal à saisir le petit détail qui le trahit.
Joyeuses fêtes à Vous.


mercredi 14 novembre 2007

Mardi 14 novembre

Les branches en deuil, les feuilles, la fin de l'effort,
Quelques lignes qui détrônent l'automne,
Poussent le bide du printemps sur le trône,
Et me réjouissent afin que mon rire me ride encore.

mardi 23 octobre 2007

La tête dans le sablier

Avez-vous déjà essayé d'attraper la fumée?
Celle qui sort d'un tas de feuilles qu'on doit brûler dans le fond du jardin au début de l'automne. La main tendue vers cette matière qu'on voit se remuer d'un gris de crayon à un blanc impur d'une page vierge. Très vite, les doigts se resserrent, on sent une chaleur, un peu comme celle d'un chauffage d'appoint qu'on allume un peu trop tôt en octobre. Puis on ouvre la paume, rien n'est là si ce n'est que ces curieuses lignes tracées sur la peau.
Si vous avez essayé cela alors vous savez le sentiment que j'ai au fond de moi durant ces jours passés, cette sensation agréable d'avoir une chose en main, en même temps, je ne sais pas ce qu'elle est vraiment car je ne la vois pas. Elle ou ça me hante, me réchauffe, me rassure. Alors, qu'est-ce que ça change, on me le demande depuis que j'ai reçu mon numéro de siret d'artiste peintre.
J'ai retourné le sablier dans ma tête, le compte à rebours a commencé, sur la ligne des encres, je dois sprinter jusqu'au cercle chromatique. Pour l'instant je ne peux répondre qu'en disant: Ah! mes pinceaux, courez!

jeudi 4 octobre 2007

Anthologie de l'humour noir



Bestiaire sans prénom


l’éléphant est amoureux du millimètre


l’escargot est fier
sous son chapeau d’or
son cuir est calme
avec un rire de flore
il porte son fusil de gélatine


l’aigle a des gestes de vide présumé
son pis est rempli d’éclairs


le lion porte une moustache
en pur gothique flamboyant
et des souliers pâles et purgés
comme un néo-soldat
après une défaite de lune


la langouste descend du mât
échange sa canne contre une baguette
et remonte avec son bâton
le long du tronc d’arbre


la mouche avec un regard ronflant
repose son nez sur un jet d’eau


la vache prend le chemin de parchemin
qui se perd dans un livre de chair
chaque poil de ce livre
pèse une livre


le serpent saute avec picotement et picotement
autour des cuvettes d’amour
remplies de coeurs percés de flèches


le papillon empaillé
devient un papapillon empaillé
le papapillon empapaillé
devient un grandpapapillon grandempaillé


le rossignol frère du sphinx
arrose des estomacs des coeurs des cerveaux des tripes
c’est-à-dire des lys des roses des oeillets des lilas


la puce porte son pied droit
derrière son oreille gauche
et sa main gauche
dans sa main droite
et saute sur son pied gauche
par-dessus son oreille droite

Hans Arp

mardi 2 octobre 2007

Ca dao

Hỡi cô tát nước bên đàng
Cho tôi gạn ánh trăng vàng nghe cô.
Gạn cho trăng nước là thơ
Gạn cho sông cả đôi bờ thảnh thơi
Mai này hạt gạo lên ngôi
Tôi ngồi tôi nấu, thành hai chỉ vàng
Một chỉ tôi biếu tặng nàng
Một chỉ ký gởi lá bàng trường xưa.

O! Ma demoiselle qui assèche les canaux,
Offrez-moi l'éclat de la lune dans votre seau.
J'en décanterai alors une marée mouillée de vers,
Afin que les deux bords de la rivière respirent.
Lorsqu'un matin dorera les rizières,
Encore assis, je macérerai deux fils d'or,
Je gagerai l'un à une femme,
Et l'autre à l'abre de l'école d'autrefois.

trăng : la lune
vàng : jaune, or
bàng : un badamier
Une nouvelle traduction d'un chant populaire vietnamien.

lundi 1 octobre 2007

Lundi, le premier jour d'Octobre

L'air devient frais, je dois me couvrir d'avantage,
Avant d'aller voir les feuilles payer le péage aux baies.
Les veines vertes se déclinent en parachutes.
Encore une fois cette nuit, le vent, en clopin-clopant,
Balaie les ondes, je ne peux acheter ce moment.
Sur cette danse, j'y mettrai un morceau de flûte.
Soudain, un fil m'amène à l'été prochain,
Mais avant ce prochain,
Les éphémères du printemps viendront.
Bientôt l'hiver, je le veux,
La pluie tombe,
A cet instant, je suis au pied de l'automne.

vendredi 14 septembre 2007

Goethe et Turner


Norham castle, sunrise, William Turner

" 155. Quand l'obscurité de l'espace infini est vue à travers des brumes atmosphériques éclairées par la lumière du jour, la couleur bleue apparaît. Sur les sommets élevés, le ciel apparaît de jour bleu roi, parce que seules quelques vapeurs légères flottent devant les ténèbres de l'espace infini; dès qu'on descend dans les vallées, le bleu s'éclaircit et passe finalement à un blanc bleuté dans certaines régions et lorsque les brumes deviennent plus dense.

156. Pour la même raison , les montagnes nous parraissent bleues; car lorsque nous les regardons à une distance qui ne permet plus de percevoir leurs couleur propres, la lumière qu'elles renvoient n'atteint plus notre oeil , et elles se comportent comme un objet tout à fait obscur qui, à travers les brumes troubles interposées apparaît dès lors bleu."

Traité des couleurs Goethe.

Avec la lecture de Goethe, je ne vois plus les couleurs du même oeil.
Quand nous regardons la lumière de face, le soleil par exemple, nous plissons les yeux instinctivement. Les peintres se servent de cette action pour discerner les contrastes et le clair-obscur. Puis, une fois le travail avancé, ils regardent la peinture dans un miroir, et ils corrigent les défauts qui ne sont pas visible à l'oeil nu.
J'ai découvert les peintures de William Turner que depuis peu, et je suis resté fasciné. Je me demande s'il ne passait pas son temps à regarder le soleil de face car j'ai l'impression que la lumière efface les formes des objets qu'à cette condition.

mercredi 29 août 2007

Un soir, après la pluie du midi

Loin des yeux, les racines s'en vont
Vers la profondeur, reine du silence.
Les feuilles vibrent, nombreuses,
Au même rythme, les branches atterrissent.
Ce soir, au pré, près des gouttes qui s'envolent,
Il n'y a personne, ni chose.
A l'abri, la sève nourrit les entrailles,
Dehors, l'écorche recouvre l'arbre
Des écorchures nouvelles.
La lune, je l'imagine, grise mine,
S'est planquée aux voiles de ses vapeurs,
Rivalise avec les étoiles,
Dites-moi, mes lucioles! Qui éclaire mon toit ?

lundi 20 août 2007

vendredi 17 août 2007

Ca dao

Avec les pensées tournées vers le voyage au "bled" l'année prochaine, je passe pas mal de temps à lire, à réveiller le vocabulaire et l'esprit vietnamien qui s'était endormi depuis une dizaine de printemps. Je vous partage ici une de mes redécouvertes. Le "Ca dao" est un chant populaire vietnamien, il diffère selon les régions. Parfois le sens est une fable moralisante, parfois c'est de l'humour. Le chant est toujours très imagé.

Trâu ơi ta bảo trâu này
Trâu ra ngoài ruộng trâu cày với ta
Cấy cày vồn nghiệp nông gia
Ta đây trâu đấy ai mà quản công
Bao giờ cây luá còn bông
Thì còn ngọn cỏ ngoài đồng trâu ăn

O buffle, je te dit ceci:
Côte à côte, au champs, nous l'entaillons,
Taillader la terre est notre vie
Je suis ici, tu es là, nul soucis du plus vaillant
Quand les rizières sont encore en fleurs,
Un peu de pousses vertes, au champs, te contente.

J'ai traduit en essayant de remettre le plus d'images possible. Il est difficile de redonner la musicalité à la traduction, il en est de même pour exprimer les métaphores présentes dans le chant. Peut-être, une série de peintures sur ces chants m'est imposée.

samedi 11 août 2007

Croquis 2







Ci-dessus, mes dessins d'aujourd'hui, idées en vue d'une prochaine série.



le personnage de droite a quelque chose de faux,





Toujours les personnes qui attendent le tram. Ici c'est la même personne qui a changé sans cesse de positions, il faut vraiment s'entraîner à "choper" le mouvement en moins d'une minute. Ils sont capricieux ces modèles vivants.^^














Ces deux derniers dessins sont les notes du week-end précédent.
Au-dessus est la vue de la mer a 19h avec un ciel bleu sans nuage, le soleil est de face, et en plissant mes yeux pour permettre à la vue d'apprécier la lumière, j'ai vu comment elle dissout les formes. Un copain m'a fait remarqué qu'il manque le bruit des vagues et les voix.
Le 2e dessin est une forêt de pins, où nous avons fait un pic-nic, la lumière d'été de 21h se logeait dans un espace vide au milieu des cimes. Les couleurs varient dans les tons marrons et verts, et comme le feuillage n'est pas très dense la lumière blanche scintillait par trous irréguliers dans ce tas.
Je commencerai dans peu de temps à dessiner Bordeaux vu d'un coin où peu de gens s'aventurent.
En attentant, 12dimanche à vous.^^




mercredi 8 août 2007

Soirée fin d'exposition




L'exposition est prolongée jusqu'à la fin de ce mois-ci,
Vendredi 31 Août à 19h soirée de clôture.















Je ne suis pas très présent sur le blog en ce moment car j'ai une surcharge de travail, plus un petit déménagement, et le projet personnel dans la peinture à mettre en place. Je vous souhaite un agréable mois d'Août.

vendredi 20 juillet 2007

L'océan

Le pommeau de douche, là-haut,
Arrose la nuit de filantes.
Pendant ce temps,
Les feux
Glissent et relancent,
Les gouttelettes
Se plissent en déferlantes,
Savonnent la fabrique.

lundi 16 juillet 2007

Photos de l'exposition


























Je vous présente un aperçu du lieu de mon exposition, et les changements dans mes toiles . Tout s'est très bien déroulé. Je vous souhaite une agréable semaine. Et un petit secret, la prochaine série sera plus réaliste.


mercredi 11 juillet 2007

La ballade des ailes liées

Je suis le pardessus des temps,
Au sied en ce qui m'enchante,
En chantant les lignes d'antan,
Mêle la vigne, tait l'attente,
Point d'ombre, ombrelle et l'amante,
Fait la poche riche aux rides,
Laits, vision erre quand je hante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.

Je suis le lit vert au printemps,
Laité aux tonnes sous la tente,
Le sein meurtri au point mort ment
A qui est simple et les menthes,
Savanne, par esse mendiante,
Chat, riz des esprits rigides,
Chouette de l'angoisse alarmante,
O! Mers, sans moi, sens au vide.

Je suis la peau, mets mes prix en
L'azur rence de l'aisée menthe,
L'éléphant en fourmillement,
La canne à sucre odorante,
Verre en d'absynthe verdoyante,
Trouble au limpide et perfides
Poids, son et bois, son d'acanthe,
O!Mers, sans moi, sens au vide.

Prince, ivoire, soie, riche en
Amour, le lit en jais s'évide,
Je suis scié et tendu aux vents,
O! Mers, sans moi, sens au vide.

Tu dung

mardi 10 juillet 2007

Un peintre au féminin

Tsunami 1


L'île rose


Brume



Tsunami 2




Autoportrait

Je vous présente les peintures de Julie.

dimanche 8 juillet 2007

Le secret

Tu avance avec l'air, ma plume somnolente,
Eprise des étoiles, tend la toile, me méprise.
Telle la vanité de la rose, sous l'entente
De Waterhouse se compare à la mainmise
De lames agitées, de braves sous l'air Meiji,
Qui servaient au mieux, vivaient un amour feutré,
Le corps meurti, cultivaient l'esprit de lettré,
Le Shogun, sage de l'ampleur d'un son uni,
Disposait de leurs bras, irriguait la moisson
De villages sereins en un sein de pays.

Je tiens ta barbe et ton édredon,
La pudeur de ma soeur Sans merci,
Je ne peux en découdre, ma plume,
A tisser les vents et les écumes
Enfin te coudre, te filer à Pandora,
Ma vie, ma bile en une encre t'habillera.

tu dung

vendredi 6 juillet 2007

La rue

Au milieu de cette droite goudronnée,
Né mon regard à l'horizontale couronnée,
Haut devant l'interdiction de stationner,
Seul, installé au grillage ferré,
Le vent detté nonchalant nie en rafale.

Yeux, nez, lèvres, pointés vers l'ouïe moite,
Soudain un éclat de vert éclate, notable
Entre la flagrante gouttière brunie, en brin
Et les pierres taillées, polies, en déclin
Grisées beiges en grappe, mur sans table.

Une feuille, ordinairement adéquate,
Unique ornement de la rue à deux sous,
Son nom, je vous le dirai en dessous,
En selle d'un tour de magie au fait,
A cru un peu comme celle des fées.

Pour l'instant je vais m'assoir,
Au perchoir cotonneux,
Et vendre mon rythme aux poids,
Au perchoir mélodieux
De la mélancolie d'un soir
D'été au sirop trop de citron.

Elle m'accorde en contrepartie,
A la sue des glaçons de sa sucrerie,
L'acidité élévée, la garde à vue,
En contre-bas, prolonge ma vue
De l'air épanoui des ornières,
Vers la vie dans la rue des étuves,
Le flux à feuilles nommé la misère.

Tu dung

Elle m'intrigue depuis quelques semaines cette plante nommée la Misère, comme elle est encore là dans la rue "Les étuves", je la dédicace ces lignes et je profite de cette occasion pour vous souhaiter une agréable fin de semaine.


lundi 2 juillet 2007

Exposition de mes peintures


Vernissage le Vendredi 13 Juillet 2007 à 19h

Fin d'exposition le 31 juillet 2007

Enfin, tout est confirmé et me voilà reparti dans les événementiels. Je recommence par cette courte exposition pour cet été. Je vous présenterai les photos d'ambiance. En attendant, je vous souhaite une douce et harmonieuse semaine.

samedi 23 juin 2007

Après la musique

Arrivée au mont Parnasse, avec le maladroit contrôleur, nous sommes partis chercher notre copain en exil pour la carrière puis...

J'ai profité pour faire des clics et des flashs, car le planning n'était pas prévu pour les croquis, néanmoins j'ai pris des notes...





Je suis en train d'approfondir mes études de la perspective, et j'ai vérifié les observations à propos de la lumière, déjà énoncées par d'autres peintres, en temps de grisailles. Quand le ciel est claire, sans nuages, au pied de Sacré Coeur, la vue lointaine de Paris est couverte par une brume jaunâtre(sfumato ?). Par temps d'averses, la lumière est diffuse et vue de loin les détails sont les plus nets. La lumière idéale pour peindre sans reflets.












Je vais tenter d'intégrer ces nuages à mes croquis des gens qui attendent le tram, les conversations et préparer soigneusement une exposition, dans environ deux ou trois semaines tout en continuant à approfondir De Vinci,Traité de la peinture, Goethe,Traité des couleurs, Kandinsky,Du spirituel dans l'art, Point et ligne sur plan, Klee, Théorie de l'art moderne.
Longue vie à la migraine et les aspirines.
Ah, Oui! Nous avons pris le dîner en face d'un restaurant au nom Le Paradis.